L’eau est l’arme absolue du coureur à pied.

Vous pouvez avoir les plus belles baskets du monde, des jambes de 3m de long, les muscles de Goldorak, la volonté de Margaret Thatcher, une fois que vous êtes déshydraté, vous ne valez plus un clou.

Pas de bol, quand on coure, on transpire. Et si on ne remet pas d'eau dans la chaudière, on fini tout sec. Voire pire. Imaginez biloute quand il coure avec son K-Way...

Bref, il faut boire. Avant, pendant et après la galopade.

Pour l’anecdote, quand j’ai eu compris, il y a quelques années, que c’était une bonne idée de boire, je me suis mis à ingurgiter des litres et des litres d’eau. Obligeant ma vessie d'alors à vivre à moins d’un mètre d’une pissotière. Toujours pour l’anecdote, à trop boire, j’ai même été à 2 bouchons d’un malaise genre "déséquilibre osmotique" (je ne sais pas ce que ça veut dire, mais ça fait savant…).

Bref, ce nouveau style de vie me convenant moyennement, j’ai cherché dans la littérature comment reprendre la main sur la dite vessie.

Après lecture des 15 thèses réglementaires sur le sujet, j’ai fini par comprendre que c’était bien, pour éviter le coup du "déséquilibre osmotique", de boire des eaux fortement minéralisées. Et après lecture du bottin, j’ai fini par découvrir l’identité minérale de mes futurs nouveaux amis pour la vie. Sodium, Potassium & Magnésium. Bicarbonates. Calcium.

Faisons les présentations. Les 3 premiers, sodium, potassium et magnésium, sont les champions de la contraction musculaire. Avec une mention spéciale pour magnésium qui pendant un effort très long permet de rester lucide et qui après l'effort limite la fatigue musculaire. Le suivant, bicarbonate, sert à dégager l’acide lactique juste après l'effort. Le dernier, calcium, est mon copain personnel, dixit les analyses de sang.

Juste pour info, on peut trouver tous ces p’tits gars là dans la nourriture. Le sodium, c’est le sel. Le potassium, c’est la banane. Le magnésium, c’est le chocolat le raisin sec. Le bicarbonate, chépa. Le calcium, le chèvre frais.

Ne trouvant pas de recette pour les associer tous, il devenait logique de les chercher dans les eaux du commerce. Tut, tut, tatati, tatata... Voyons voir le catalogue de 50 000 pages de la pub carrefour de la semaine.... Là ! Trouvé ! Trop faç.... Soyons efficaces, autant prendre celles qui sont les plus riches. Alors.... C'est parti. Dans le caddie, entre le pack de Duvel et de Guiness, se glisse un pack de Rozana, un pack de St Yorre et un pack de Saint Antonin. La 1ère est la championne du monde en magnésium. La 2 ème en bicarbonate et la 3ème me servira pour la calcium. Pour le potassium et le sodium il y en a aussi. Et si au pire, pour ces deux derniers, la quantité n'est pas suffisante, ce sera faicle de compenser, en mangeant du sel et des bananes. En même temps. Ou pas. C'est vous qui voyez. Il y en a qui ont essayé.

Une fois l'eau trouvée, il n'y a plus qu'à s'organiser.

Juste après la galopade, Saint Yorre. L'acide lactique généré pendant l'effort sera tamponné par le bicarbonate et évacué manu militari.

Le reste du temps, en fond de commerce, Rozana. Le magnésium aidera à se remettre de ses émotions.

En alternance avec la Rozana, Saint Antonin ou tout autre eau qu'on aime bien. Dont l'eau du robinet.

Tant que l'urine est foncée, on boit. Une fois qu'elle est claire, on lève le pied, tout en maintenant cette superbe couleur bleue des mers du sud comme dans la baie de Rio.

Bref, après moults essais, on peut boire moins et mieux. Parce que votre vessie le vaut bien.

La déshydratation

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