Compétition
Les 42kms du trail de la côte d'opale font en réalité 44 kms dont 15 000 kms dans le sable...
Cette course est la 1ère des 3 prévues d'ici la fin d'année, en guise de préparation pour le marathon des sables.
Avant le départ, avec min chtiot frère,
et avec le club des galopins de l'AA.
Côté course, les 30ers kms se sont pas mal passés, à 10 km/h de moy, malgré le sable, les marchounettes et les changements fréquents de terrain. Et encore suffisament frais pour profiter du paysage. Entre la côte anglaise, nettement découpée de l'autre côté de l'eau et les tankers garés dans la manche, comme déplacés par une grosse main poilue jouant au taquin.
Passé les 30, il a fallu faire face, et ce jusqu'à la fin, à de grosses douleurs musculaires aux ischios couplé d'un mental fragilisé par ce lamentable mantra : "MAIS POURQUOI T'AS PAS FAIT CE QUE CHÉRI ET ADORE T'AS DEMANDÉ DIMANCHE DERNIER ? AH AH ! C'EST DUR HEIN ?". Juste pour que les 3 milliards d'athlètes que j'entraîne se rendent bien compte à quel point je suis exemplaire : dimanche dernier, il m'avait demandé de faire 23km en 2h15. Et j'ai couru 12-13 kms avec le club le matin et 25km en 2h10 l'après midi... IL FAUT TOUJOURS FAIRE CE QUE SON ENTRAÎNEUR DEMANDE !!! Okay ? C'est bon, vous pouvez jeter des cailloux maintenant...
Durs 14 derniers kilomètres, plombés également par toujours ce fichu problème d'hydratation. L'eau m'a manqué. Le camel bag était rempli d'hydrixir... Au point d'être obligé, coureur sans coeur, d'interrompre un déjeuner sur l'herbe, de randonneurs fort sympathiques, pour quémander l'eau précieuse. Le gars qui m'a tendu la bouteille arborait un franc et généreux sourire et dans un éclat de rire général a précisé que pour ma chance, qu'étant de la contrex, qu'en plus c'était bon pour éliminer ! Que le dieu de la flotte en bouteille le bénisse lui et ses 15 prochaines descendances. SMACK !
Bref, la grande bonne nouvelle de cette course vient de l'évolution vers ce que me demande Chéri et adoré : arborer un état d'esprit tourné vers la compétition. Etat d'esprit qui jusqu'alors, se résumait à faire, en course, une distance encore jamais parcourue et sous seule condition de finir en bon état...
Pour celle çi, j'étais donc attaché à faire le meilleur chrono et la meilleure place possible.
Par habitude, je franchis la ligne de départ en dernier. Ainsi, en remontant le peloton on peut discuter avec plus de monde... Cette fois çi, le but était d'aller chercher le plus de monde possible et s'accrocher en cas de dur.
Par habitude, quand la ligne est proche, le pied est levé et n'attend plus que la bière du guerrier. Cette fois çi, malgré la douleur, sur les 2 derniers kms, j'ai bataillé pour reprendre une quinzaine de places. Pour chéri et adoré. C'est pas bô l'amour ?
Au final, ça donne 116ème sur 405, 42 km en 4h41'33" soit 8,95 km/h de moyenne officielle (9,4 km/h à la montre). Ce qui me va bien, vu comment j'ai eu mal aux cannes.
Parallèlement à cette course, deux rencontres de taille. Eric avec qui nous ferons des pâtés dans le sable lors du MDS 2014 et Guy GIAOUI qui, avec 10 MDS au compteur, s'amusait de me raconter qu'ayant emmené une pizza, pour le fun, dans son sac lors d'un MDS, avait annoncé à l'un des coureurs qu'il y avait un pizzaiolo derrière la dune... Je le revois se marrer en décrivant le visage du trompé revenir bredouille de derrière la dune... Ça promet !
Avec Eric.
Enfin, et c'est ce qui est le plus important, mon bézot m'a accompagné pour ce petit bout de voyage. Un moment entre père et fils, à partager le bonheur d'être simplement ensemble, à écouter de la musique, volume à fond, dans le carosse.
Bref, une bonne grosse course qui lance le décompte.
Faols, Holy Fire, volume 50.