Chéri et adoré vient de me proposer un nouvel exercice de torture. Très rigolo. Le travail en côte triangulaire. Un peu comme la politique.

D'abord, on attaque la côte à fond de cale. En 200m, tout le pognon est dépensé.

On arrive là haut, triomphalement. Tel l'élu. Au détail dégoulinant prêt, qu'il ne viendrait à personne l'idée de serrer des mains ou de faire des bisouilles aux populations en délire.

Puis, sans attendre la télé, les talons sont claqués dans un virevoltant retournement de veste pour une descente à fond de cale. Un peu comme dans les sondages, passé l'élection.

On arrive en bas, cramoisi, éructant, les pieds détruits dans la descente, les muscles abasourdis par "un coup je pousse, un coup je freine" et le cerveau sur le dos, incapable de décider si la montée n'est finalement pas plus préférable à la descente. L'exercice du pouvoir n'ayant conduit qu'à la chute inéluctable.

Enfin, vient le temps de la récupération. Genre demi retraite. Sur le plat, une cinquantaine de mètres, aller - retour, en imaginant qu'on sera frais avant de repartir. Utopique espoir. Lamentable et pathétique, même. La côte à se réenquiller est déjà prête. Le cadavre de l'élection qui vous a nommé délégué de classe est encore chaud, qu'il faut déjà se lancer dans les municipales.

Après 8 exercices de ce type, il devient facile d'être officiellement et définitivement fâché avec la politique.

Chéri et adoré est un artiste. Jamais dépourvu de grandes idées.

Quand on aime, on ne compte pas... Quoique.... 8 et pas plus.

Triangulaire

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