J-3

Aujourd'hui est un grand jour. Le premier jour d'une formidable épopée gastronomique. Le jour où l'on commence le Malto.

Le Malto c’est pas fait pour les rigolos. Le Malto, c’est une bouteille de 1,5 l d’eau avec 2 kg de pâtes à l’intérieur. Et pour être sur d'avoir bien compris que c'était pas normal de manger des trucs pareils on doit en prendre 3 jours durant. A la fin, quand on voit la bouteille, c'est le spasme assuré. Non, on devient spasme. "Monsieur à la hache, sors de cette bouteille !" En général, le Malto me rend fébrile. J’ai le corps qui demande ne qu'à se défouler, les jambes n’en pouvant plus. J’ai même cru comprendre que, chez certains sujets, le malto provoquait la rigolomanie. Bon, en tout cas, avec ça dans le cornet, le corps est prêt à affronter l’épreuve.

Après le Malto, vient le Gatosport. Le Gatosport c'est pas fait non plus pour les rigolos. C'est un gâteau fait avec des pâtes. Et ça provoque des descentes d'organes. C'est médicalement et scientifiquement prouvé. Vu le bruit que ça fait, quand ça tombe après l'oesophage, c'est forcément parce que l'estomac est tombé au niveau des mollets. Le Gatosport, ça cale. Je ne connais personne qui est arrivé à le manger en entier au petit déjeuner d'avant la course. Ah si ! J'en connaissais un. Son petit déjeuner a duré 8h. Malheureusement, il ne pourra plus jamais vous le raconter.

Après le Gatosport, vient les gels. Les gels c'est pas fait pour ceux qui ont de bonnes dents. Sinon, les dents elles s'ennuient. Pour cette course, je suis passé sur des Roctanes de chez GU. Dans son gel, le fournisseur a mis une basket qui vous met un coup de pompe dans le derrière. C'est quelque chose. En fait, ceux sont des pâtes écrabouillées au Red bull. Ceci explique cela.

N'étant pas un sauvage, le camelbak sera aussi équipé en fruits secs et cacahuètes salées. Seule la bière manquera.

Pour continuer sur ce thème gastronomique, la préparation alimentaire a vu la consommation de mes boissons favorites stoppée nette 2-3 semaines avant la course. Et mon épouse, même si c'est fait avec amour, me sert avec dépit, un repas quasi unique depuis 3 jours : pâtes, jambon, comté et banane. Finalement, c’est aussi compliqué de nourrir un coureur à pied qu’un enfant capricieux de 4 ans, à la quantité prêt.

 

Comments

[veves76]

essai afin de voir si cela fonctionne

[EstelleC76]

Je n'avais jamais envisagé la vie d'un sportif sous cet angle la ... tu commences a me faire peur.... et tjrs rire...

[cemoi]

mmmmm le Malto... son goût inimitable, son effet euphorisant, que même qu'au 3e jour tu rigoles pour rien et cours toute la nuit sous la couette....! Nostalgie de ces moments d'avant course... quoique les GU me laissent un souvenir collant. En tous cas bravo pour cet article qui devrait achever ta réputation (de quoi ? l'histoire le dira)